Dans Everybody Loves Touda, le réalisateur franco-marocain Nabil Ayouch célèbre la volonté d’autonomie des femmes marocaines. Le voyage de Touda ne sera pas facile, mais il sera tourné vers la lumière et l’espérance.
« Guéris-moi de cette douleur, Seigneur ! » C’est le chant de Touda et le sens profond de ce film qui brille par sa capacité à marier profondeur culturelle et esthétique visuelle. Nabil Ayouch ne se contente pas de raconter l’histoire d’une artiste marocaine en quête d’émancipation, mais propose une réflexion sur la féminité dans une société rigide. Le réalisateur capte avec finesse l’énergie de cette femme, incarnée par Nisrin Erradi, dans des scènes de chant et de danse qui sont le véritable cœur du film. Celles-ci ne sont pas de simples performances, mais des actes de résistance, où l’aïta, genre musical traditionnel, devient un symbole de liberté. Le film excelle grâce à une photographie chaude et immersive, mettant en lumière la beauté du Maroc tout en évoquant les difficultés sociales auxquelles Touda est confrontée. La caméra, souvent au plus près de l’héroïne, donne au spectateur un sentiment d’urgence, traduisant à merveille son désir de liberté.
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